Pionnière en la matière, la compagnie à commencé très tôt à exploiter la traction électrique des trains. En effet, dès 1913, la ligne de Tarbes à Pau au pied des Pyrénées était exploité en traction électrique. La Compagnie avait alors dû tout inventer. A l'époque, partout ailleurs la vapeur régnait en maître. La principale raison à cela et la quasi-absence de bassins houiller important dans les régions concédées au "Midi" comme la compagnie est souvent appelée, et par un grand nombre de sites pouvant être aménagés pour exploiter l'énergie hydroélectrique. Par la suite, le Midi à étendue cette politique à d'autres lignes de son réseau de montagne, c'est dans ce cadre que la ligne de Béziers à Neussargues fût électrifiée entre 1931 et 1932. Ces installations, véritable monument historique de la technologie du début du XXème siècle, sont âgées en grande partie de plus de 80 ans et sont toujours utilisé aujourd'hui.
Du cours d'eau au chemin de fer : Suivons à la trace une énergie verte.
Le barrage des Essarts, sur la Rhue dans le cantal. Il à été construit en 1928 par la Compagnie de Paris à Orléans, devenue Compagnie du "PO-Midi" après sa fusion avec le Midi. Le PO-Midi avait alors en projet l'électrification de son réseau ferré Auvergnat. La création de la SNCF en 1938 puis la guerre un an plus tard stopperont ce projet. Après la libération il ne sera pas repris et le projet sera définitivement abandonné devant le développement de l'automobile.
La centrale électrique de Coindre, alimentée par la barrage des Essarts était destinée à fournir en électricité les lignes de chemins de fer du Cantal. A l'époque, sa puissance est de 10 500 kw (1). Bien qu'aujourd'hui elle soit exploitée par la Compagnie Hydro- Electrique du Midi, autrefois filiale du Midi et aujourd'hui intégrée au groupe GDF-Suez, on peut toujours lire sur le fronton "Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans".
Détail le la conduite forcé amenant l'eau du barrage vers l'usine. Les canalisations sont faite de plaques de tôles forgées et rivetées, seule méthode possible dans les années 1920 pour fabriquer des tubes de ces dimensions.
L'énergie est ensuite acheminé jusqu'à un poste de transformation appelé sous-station ou la tension du courant sera abaissée à 1500 volts et redressé pour aller ensuite alimenter la caténaire.
La sous-station d'Arcomie.
La caténaire "Midi"
Pour électrifier ses lignes, la Compagnie du Midi à utilisé une caténaire légère et économique reconnaissable à ses courbes harmonieuses qui suivent la sinuosité de la voie et à sa suspension inclinée dans les courbes. Elle est souvent en France appelée "Caténaire Midi". Aujourd'hui, elle se fait de plus en plus rare sur les lignes de la SNCF qui la remplace progressivement par une caténaire plus moderne et mieux adapté au matériel actuel. La Ligne des Causses est aujourd'hui l'une des seule ligne à être encore équipée quasi-intégralement avec ce système; ce qui en fait une exception et ces installations aujourd'hui octogénaire mériteraient d'être protégée au titre des Monuments Historiques pour le grand intérêt qu'elle représente dans l'histoire du chemin de fer, de l'ingéniérie et de la maîtrise de l'énergie électrique.
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La caténaire "Midi" Inclinée pour suivre la courbe de la voie - Saint Chély d'Apcher
Sous-station de Saint Sauveur de Peyre (détail)
Lignes éléctrique - Garabit
Chirac. Un support en ogive, couramment utilisé par "Le Midi"
Coindre - Détail de la conduite forcée
Portraits en lignes, de Neussargues à Béziers