L'Ukraine, ancienne République d'URSS, a pris son indépendance en 1991 suite à l'éffondrement du régine Soviétique à la fin de la Guerre Froide. Kiev, Київ en cyrillique, jusqu'alors dans l'ombre de Moscou est devenue la capitale du pays. C'est une ville vivante et dynamique mais qui reste marquée par les stigmates de son histoire, tiraillée entre la Russie à l'est et l'Europe à l'ouest.
Kiev compte aujourd'hui 2 800 000 habitants, c'est la plus grande ville d'Ukraine et le coeur culturel du pays, la où les influences Russe, Est-Allemande et de l'"Ouest" se croisent.
L'un des lieux les plus marqué par l'histoire est le quartier de la Place de l'Indépendance. Totalement ravagé par les bombes lors de la 2ème Guerre Mondiale, la place et tout le quartier environnant à du être totalement reconstruit dans les années 1950, et ce, dans un plus pur style stalinien. Des immeubles immense avec des entrées faites de colonnes de marbre noir, les portes démesurées sont encore marquées par la faucille et le marteau, tout est fait pour impressionner, voir écraser le visiteur. Un décor qui semble sorti tout droit d'un mélange de Brazil et de 1984. Heureusement les habitants de Kiev ont su tirer le meilleur parti de cet héritage. Aujourd'hui, galeries marchandes, pubs, restaurants chics se sont installés à l'ombre des colonnades ordonnées par Staline. La vie à repris ses droits. Sans ça, la description aurai tenue en un mot : Opressant.
Aujourd'hui encore, c'est Place de l'Indépendance qu'ont lieu les grands évènements qu'ils soit culturels ou politique. En 2004 c'est de là qu'était parti la "Révolution Orange" qui conduira à l'annulation des élections présidentielle de la même année que de nombreux ukrainiens considéraient comme truquées. Beaucoups de murs portent encore les marque ce cet évenement.
Au milieu de la place, un escalier plonge dans les profondeurs de la terre pour nous conduire 100 mètres (sic) plus bas, dans le métro... Construit dans les années 1960, en pleine paranoïa de "destruction mutuelle assurée", il a été creusé si profond pour pouvoir servir d'abri anti-nucléaire aux habitants de la ville...
Quelques stations plus loin, arrêt à Контрактова площа, nous voila à Podil, au bord de la Dnieper le fleuve qui traverse la ville avant de se jeter dans la Mer Noire, quartier qui a miraculeusement échappé aux bombardements. Ici l'ambiance est très différente du centre-ville, les constructions datent en majorité de la fin du XIXème siècle et toutes sont peinte de couleurs chaude, ce qui ferai presque penser à une ville méditerranéenne. C'est aussi un quartier très vivant ou les Kiéviens viennent dîner ou boire un verre. Sur les hauteurs, on aperçoit les coupoles dorées du monastère de Saint-Michel-au-dôme-d'or qui étincellent au moindre rayon de soleil.
Un funiculaire d'un autre âge permet de se rendre rapidement au pied de cet édifice à l'histoire tourmentée : il à été totalement rasé vers 1935 sur ordre de Staline avant d'être reconstruit après l'indépendance. Le nouveau monastère à été inauguré en 1999.
Ces églises aux dômes dorés à la feuille sont très nombreuses à Kiev, les plus remarquable sont la Cathédrale Sainte Sophie au coeur de la ville et "Laure des Catacombes" située un peu plus au sud. Sainte-Sophie est l'une des plus ancienne église de Kiev. Les premières fondations ont été construite vers 1037 et l'édifice à été plusieurs fois remanié jusqu'à nos jours. Après la Révolution de 1917, l'église échappa de peu à la destruction, Staline ayant donné l'ordre de la dynamiter pendant la campagne des persécution religieuse des années 1930. Elle ne fût sauvé que grâce à l'intervention appuyée d'historiens et d'intellectuels Ukrainien. Aujourd'hui, la cathédrale Sainte-Sophie est devenue un musée et a été inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1990.
L'intérieur de ces édifices est richement décoré d'icônes et de fresques et le sol de Sainte-Sophie est un original pavage fait de dalles métallique.
En flânant au hasard des rues, il n'est pas rare de croiser des vestiges de l'occupation Soviétique comme ce curieux monument ou deux ouvriers au regard imperturbable tourné vers le lointain portent en trophée le marteau et la faucille, symbole de la dictature; ou cet immense building oppressant encore surmonté de son étoile rouge éclairée la nuit qui, ironie du sort, est aujourd'hui entourée d'antennes satellite destinées à capter les télévisions du monde autrefois strictement interdites d'écoute par le régime.
C'est surtout au marché aux puces que l'URSS est encore présente; tous les stands dispersent au quatre vents une multitude d'objets estampillé aux couleurs du Parti ou de l'Armée Rouge. Le buste de Lénine, la casquette d'officier ou encore les pin's ou badges constituent les valeurs sûre, parfois perdue au milieu de DVD, de t-shirts-souvenirs ou de contrefaçon de marques occidentales.
A la nuit tombée, l'ambiance chauffe dans les bars et pubs. On s'y retrouve en sortant des bureaux ou de cours ou alors pour suivre un match de foot. Les Kiéviens ont le contact facile et sont extrêmement curieux, il est aisé d'établir des contacts amicaux autour d'un verre le temps d'une soirée, même sans parler ukrainien ou russe. La grande majorité des ukrainiens nés après l'indépendance ont de bonnes notions d'anglais. La soirée peut ensuite se poursuivre dans une des nombreuses boite du centre-ville ou l'on sera entraîné par les mix électro aux sonorités est-européenne, très marqué par l'influence de l'ex-RDA, de Prague ou de Budapest.
Après une nuit de fête, les habitants prennent possession de l'Avenue Khreshchatyk, les "Champs-Elysées" de Kiev débarrassée des voitures chaque week-end, et qui devient alors un vaste parc public ou se retrouve toutes les sensibilités de la ville. On peut voir un groupe de hip-hop se produire devant de nombreux passant, ou un peu plus loin écouter une musique plus classique joué par un quatuor tiré-à-quatre-épingles... Et partout des groupes de tout style se mêlent dans une joyeuse animation. Malgré un régime encore marqué par la corruption et l'immobilisme, la jeunesse Ukrainienne est aujourd'hui tourné vers l'avenir et la liberté, mais toujours partagée entre l'Europe qui lui tend la main et la Russie qui a encore une forte influence dans le Pays.
Voir aussi : Kiev, le jour d'après
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Kiev - La Place de l'Indépendance
Le funiculaire de Podil
La Cathédrale Sainte-Sophie
Place Zolotovorits'ka
Avenue Khreshchatyk, un Dimanche
Militsiya !
Avenue Khreshchatyk
Ironie de l'Histoire...